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Mâle (mal) blanc
Ça devait arriver : à force de mettre le doigt là où ça fait mal, je me suis fait non pas un mâle blanc présidentiel, mais un mal blanc, un panaris quoi.
La bonne nouvelle, c’est que cela me durera moins longtemps que l’humiliation subie par l’autre mâle blanc le 22 mai lorsque le chef de l’Etat a balayé son plan « Vivre ensemble, Vivre en grand la République» destiné principalement (mais pas seulement) aux habitants des Quartiers de la Politique de la Ville (ex Zones Urbaines Sensibles)- à titre d’exemple un habitant de Nantes Métropole sur dix (source Insee mars 2017).
Dès le prologue de ce dense rapport de 164 pages, M. Borloo réfute que « Trop d’argent aurait été déversé pour les quartiers », arguments à l’appui, loin du « pognon de dingue » du 13 juin. Et il sait de quoi il parle, lui qui fut ministre délégué à la Ville et à la Rénovation urbaine, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi, ministre d'État, ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables, après avoir (bien) dirigé Valenciennes pendant treize ans.
Bien sûr, on pourra objecter que la plus grosse part de son « Evaluation indicative des budgets annuels supplémentaires » concerne la rénovation urbaine dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle n’a jusqu’ici pas changé grand’chose à la ghettoïsation des quartiers.
Fallait-il pour autant ignorer les dix-huit ( !) autres propositions concernant le droit à la mobilité, la petite enfance, la bataille contre l’illettrisme, la culture, l’action pour la sécurité et la justice,…, toutes mesures propres à redonner à ces concitoyens les mêmes chances d’avenir dans une « égalité républicaine réelle » ?
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