1- 28 janvier 1871, l'armistice

 Notre époque friande de commémorations aura été quasiment muette sur le 150ème anniversaire de la guerre franco-prussienne, après l'engouement suscité par la Grande Guerre: " Moi, mon colon, cell' que j'préfère, c'est la guerre de quatorz'-dix-huit!"   (Georges Brassens).
Et pourtant elle portait en germe les deux conflits mondiaux du siècle suivant, et elle avait instauré définitivement la République avec la proclamation de la Troisième le 4 septembre 1870, deux jours après la capitulation de Napoléon III à Sedan.
Notifiée à Berlin le 19 juillet 1870, la guerre pour laquelle l'armée est archiprête ( " Quand la guerre devrait durer un an, il ne nous manquera pas un bouton de guêtre" *** -Maréchal Leboeuf, ministre de la Guerre) se soldera six mois plus tard par la perte de l'Alsace et de la Lorraine et près de 140 000 morts du côté français ( # 50 000 côté allemand) sans compter les dommages de guerre.
Quelques jours plus tard, le journaliste Jules Vallès écrira " Il fait pitié ce Paris vaincu, ce Paris brisé". Il fera partie de ceux qui relèveront la tête...

***150 ans après, nous avons été archiprêts pour une pandémie...
Et pourtant le Livre de la Défense 2013 (comme ses prédécesseurs) mettait en garde: "Le risque existe notamment d'une nouvelle pandémie hautement pathogène et à forte létalité résultant, par exemple, de l'émergence d'un nouveau virus franchissant la barrière des espèces ou d'un virus échappé d'un laboratoire de confinement".