• La deuche, soixante-dix automnes ...

    ...et pas une ride !

    Dans quelques jours s’ouvrira le 88éme salon de l’automobile de Paris dont ce sera le 120 éme anniversaire.
    Nul doute que les constructeurs présents (une quinzaine et non des moindres ayant boudé l’événement) rivaliseront d’imagination pour proposer de nouveaux gadgets électroniques destinés à nous rendre toujours un peu plus assistés, moins autonomes et pas forcément plus prudents.
    Nul doute non plus, on n’y verra pas un véhicule exceptionnel comme ce fut le cas lors du 35e salon de 1948.
    Ce 7 octobre, M. Boulanger (directeur général de Citroën) présentait au Président Auriol le fruit de douze années de travail interrompues par la guerre, une voiture dont le cahier des charges était « quatre roues sous un parapluie », la 2CV.

    La deuche, soixante-dix automnes ...

     

     

    Petit tour du propriétaire :

    une auto entièrement découvrable du pare-brise au pare-chocs arrière (sauf lunette arrière) grâce à une capote enroulable maintenue par une sangle élastique, un capot ondulé à la calandre percée pour pouvoir introduire une manivelle de démarrage.
    Sous le capot, un bicylindre de 375 cm3 développant 9cv permettant une vitesse maximale de 65 km/h.
    A l’intérieur, deux banquettes (une armature de tubes sur laquelle est tendue une toile au moyen de petits caoutchoucs) maintenues par trois crochets, aisément démontables pour servir de fauteuils de camping…

    La deuche, soixante-dix automnes ...

    Le tableau de bord ? Une petite plaque de tôle équipée d’un ampèremètre, des tirettes du démarreur
    et du starter, et  sur laquelle figure le schéma du levier de vitesses.
    Au coin du pare-brise, un boîtier cylindrique contient le compteur/totaliseur et supporte la molette de mise en marche des essuie-glaces.
    La climatisation n’est pas en reste,  une molette semblable permet d’ouvrir un volet courant sous tout le pare-brise. Sur les portes avant (s’ouvrant à contre-sens), les  vitres  s’ouvrent  longitudinalement par moitié et peuvent se fixer sur le haut des portes ou rester entrebâillées grâce à un petit crochet (en option). Une suspension originale lui confère une tenue de route exceptionnelle et procure des sensations fortes lors des prises de roulis en virages…

    La deuche, soixante-dix automnes ...

    Pénurie suite à la guerre oblige, les cadences des premières années sont faibles et les délais de livraison dépassent dix-huit mois, certaines professions (notamment de santé) sont servies en priorité.
    Au fil des années, la 2CV profitera de nombreuses améliorations mécaniques, esthétiques, de confort.
    Outre les versions fourgonnette et 4X4, elle se déclinera en versions spéciales, Spot, Charleston, France 3, Dolly, Cocorico et même 007 (Rien que pour vos yeux).

    Pour moi, ce fut d’abord la première miniature offerte par mes parents et qui figure toujours en place d’honneur dans ma collection.

    La deuche, soixante-dix automnes ...

    Puis quand ils purent à nouveau acquérir une  auto, ce fut une 2CV AZLP avec laquelle, ado, j’eus avec mon père mes premières leçons de conduite sur les petites routes des Yvelines…Ce fut la dernière version avant le capot à cinq nervures (la nôtre avait encore les 23 de l’origine),mais elle possédait déjà l’embrayage centrifuge qui découplait la boîte de vitesses sous les mille tours, plus efficace que le moderne stop&start redoutable pour les batteries des pures citadines.

                                                                                      
    Le 27 juillet 1990, une Charleston grise sortait de l’usine de Mangualda au Portugal, c’était le dernier exemplaire des 5 174 961 2CV produites depuis 1948.

     La deuche, soixante-dix automnes ...

     

     

    Mais le mythe se porte toujours bien, les concentrations, rallyes de terre, courses de côte réunissent toujours des foules de passionnés autour des Deuches, et les plus délurées défient  Ken Block.
    Même pas peur !

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  • Commentaires

    1
    Mardi 18 Septembre 2018 à 23:41

    Oh, souvenirs, souvenirs... Ma première voiture  ;-)

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